Ukraine > Résumé

Dernière mise à jour : mai 2011

Pour la plupart des réfugiés et migrants d'Asie et d'Afrique, l'Ukraine est principalement un pays de transit sur le chemin d'autres pays européens. Pour les migrant-e-s d'Ouzbékistan ou de Moldova (ainsi que pour d'autres citoyens de l'ancienne Union soviétique), l'Ukraine est aussi un pays pour trouver du travail. Ils n'ont en effet pas besoin de visa pour entrer en Ukraine et peuvent y rester durant 90 jours sans requérir d'autorisation particulière. Ce droit n'inclut cependant pas de droit au travail. Il faut en effet une autorisation supplémentaire ainsi qu'un enregistrement permanent dans le pays pour pouvoir y travailler légalement.
Il y a un degré élevé de bureaucratie et de corruption en Ukraine. La législation concernant les migrations et l'asile ne fonctionne pas correctement et est pleine de lacunes et d'incohérences avec d'autres législations. Il est très difficile d'obtenir une autorisation de travail ou un enregistrement permanent permettant de rester en Ukraine. Les lieux d'accueil pour les réfugié-e-s sont peu nombreux et souvent pleins, si bien qu'il est pratiquement impossible d'y obtenir une place. Le niveau de racisme et de xénophobie par rapport aux migrant-e-s est très élevé dans la société ukrainienne, ce qui influence aussi le travail de la police. Celle-ci effectue en effet de nombreuses interpellations de personnes sans papiers dans la rue, demandant des pots de vins ou arrêtant les personnes qui n'ont pas de documents valables ou d'enregistrement approprié auprès des autorités.
Les contrôles dans les trains, bus et sur les routes des régions occidentales d'Ukraine sont même plus sévères. Dans la région frontalière, régie par des réglementations spéciales, les migrants sans documents valables sont arrêtés par la police ou par les garde-frontière et souvent mis en détention, parfois pour six mois. Les migrants avec un visa valide pour l'Ukraine peuvent également être confrontés à des problèmes s'ils ne peuvent expliquer leurs raisons de voyager dans la région frontalière. De nombreux réfugiés essaient malgré tout de traverser « illégalement » la frontière occidentale de l'Ukraine pour rejoindre la Pologne, la Slovaquie ou la Hongrie. Cette traversée n'est  en général pas trop dangereuse étant donné qu'il n'y a pas d'eau. Certaines personnes peuvent cependant se perdre dans cette région de montagnes et de forêts. En outre, en automne, en hiver et au début du printemps, quand il fait froid ou il neige, il faut être très prudent car il y a un risque de mourir du froid. La rivière Tysa entre l'Ukraine et la Hongrie est également très dangereuse à traverser.
Si des réfugié-e-s ou migrant-e-s sont arrêtés par les garde-frontières de Hongrie ou de Slovaquie tout près de la frontière, il y a un grand risque de renvoi en Ukraine. Même si les réfugié-e-s demandent protection, les renvois illégaux en Ukraine sont une pratique régulière de la police des frontières européenne. Il est donc très important d'essayer d'insister explicitement sur le désir de déposer une demande d'asile. Vous trouverez plus d'informations à l'adresse suivante:  www.bordermonitoring-ukraine.eu

Informations complémentaires et détaillées sur l'Ukraine:
http://www.hrw.org/en/reports/2010/12/16/buffeted-borderland-0

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