Les conditions de vie en Turquie durant la procédure de demande d’asile

  •  La police vous enverra dans une ville dite “ville satellite” (Van, Kayseri, Konya, Eskisehir) où vous seriez forcé de vivre. (En théorie il existe la possibilité d’être transféré dans une autre ville, mais uniquement pour des raisons graves, telles que raisons médicaux, ou si vous allez vivre avec des proches parents.)
  • Vous êtes sous l’obligation de vous présenter chez la police du lieu, parfois tous les jours, parfois une fois la semaine.
  • Vous devez payer 306 TL par personne pour votre titre de séjour (Ikamet) tous les six mois. (En théorie il existe la  possibilité d’être exempt de payer ce montant, si vous êtes en état de prouver que vous n’avez pas d’argent, mais il est difficile d’être accepté.)
  • Le gouvernement ne pourvoit pas aux logements, vous devez trouver à vous loger vous-mêmes.
  • Généralement les réfugiés n’obtiennent pas un permis de travail. Vous avez besoin d’une offre d’emploi pour le demander et votre employeur devra prouver qu’il est impossible de trouver un citoyen turc pour le poste. Ce qui veut dire qu’il est à peu près impossible d’obtenir un permis de travail. Il est d’usage de travailler sans permis, mais parfois c’est difficile dans les petites villes.
  • Généralement il n’y existe pas de soutien financier pour les soins médicaux et il vous est uniquement permis de trouver à vous faire soigner dans la ville qui vous a été assignée. Vous pouvez essayer de recourir au “Valilik” (gouverneur régional), mais il dépend d’où vous êtes et ils ne soutiennent pas tout le monde. Quelques villes, telle que Ağri, sont connues pour être mieux que d’autres villes, telle que Van. Si vous n’avez pas de papiers, il est aussi difficile de vous faire soigner.
  • Si vous avez des papiers et vivez dans la ville qui vous a été assignée, vos enfants peuvent recevoir une éducation primaire. Si vous n’avez pas de papiers, cela semble impossible.
  • Ni le gouvernement, ni le HCNUR donne un soutien financier. Très rarement, si un réfugié est dans une situation très difficile, un partenaire du HCNUR, appelé SGDD (Association pour la solidarité avec les demandeurs d’asile et les migrants), peut organiser de l’argent.

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