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Dernière mise-à-jour : Juin 2012

La Serbie est traditionnellement un pays d'émigration. Elle n'a pas l'habitude d'accueillir des immigrés, surtout de l'extérieur de l'Europe. Il est donc difficile de s'intégrer et de trouver du travail.

Sous la pression de l'Union européenne, la Serbie surveille ses frontières, que ce soit pour entrer dans le pays ou pour passer en Hongrie. Il existe un centre de rétention dans la région de Belgrade, mais le plus souvent les personnes qui franchissent illégalement la frontière ou qui sont prises sans titre de séjour sont renvoyée dans le pays d'où elles viennent, souvent la Macédoine. Il est possible aussi d'être emprisonné pour franchissement illégal de la frontière, ce qui est un délit en Serbie.

Il est possible de demander l'asile en Serbie, mais en 5 ans personne n'a obtenu le statut de réfugié, et seulement cinq personnes la protection subsidiaire. Il existe deux centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, à Banja Koviljaca, d'une capacité de 120 places, et à Bogovadja. La plupart des demandeurs d'asile ne sont donc pas hébergés. S'ils ne sont pas hébergés, ils touchent 80 € par mois, ce qui est insuffisant pour se loger et se nourrir. Ils n'ont pas le droit de travailler.

La Serbie ne fait pas partie de l'Union européenne, et elle n'est pas concernée par le règlement Dublin II. Demander l'asile en Serbie n'empêche pas ensuite de demander l'asile dans un pays de l'Union européenne. Par contre, il existe un accord bilatéral avec la Hongrie : si vous demandez l'asile en Hongrie et que les autorités hongroises pensent que vous venez de Serbie, elles peuvent vous renvoyer en Serbie.

Les mineurs isolés (qui voyagent sans leurs parents ou sans un adulte de leur famille) qui demandent l'asile sont hébergés au centre de Banja Koviljaca. Sinon, ils peuvent être placés dans un foyer pour mineurs en difficulté, comme les mineurs serbes.

La question du nombre de plus en plus important de migrants ne venant pas de l'ancienne Yougoslavie qui sont bloqués en Serbie, bien qu'elle soit de plus en plus présente dans les média et dans le discours populaire, ne suscite que faiblement un soutien et une solidarité adaptés de la part de la société civile. Plus inquiétant, la Serbie a connu à la fin de l'année 2011 des mobilisations anti-migrants à Banja Koviljača, où la population a organisé une manifestation, a bloqué les routes et a boycotté l'école, pour demander au gouvernement de déplacer le centre d'accueil des demandeurs d'asile dans une autre ville de Serbie.

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