Hongrie > Résumé

dernière mise à jour: Mai 2011

Pour de nombreux réfugiés et migrants, la Hongrie est un pays de transit vers l’Europe Centrale et du Nord. Une fois la frontière passée (à l’Est par l’Ukraine, au Sud de Grèce via la Serbie) il existe un grand risque de refoulements illégaux, même en cas de demande d’asile. De nombreuses personnes essaient de continuer le voyage après avoir été enregistrées. Beaucoup sont ensuite refoulés vers la Hongrie en raison de l’accord de Dublin. En effet, le taux de reconnaissance pour certains groupes (en particulier les Somaliens) a tendance à y être élevé par rapport à d’autres pays européens. Ceci est néanmoins contrasté par les rudes conditions sociales.

Le gouvernement à mis en place une nouvelle législation d’asile plus stricte au mois de décembre 2010. Elle implique un rallongement de la durée maximale de détention de 6 mois à maintenant 12 mois. Pratiquement sans exception tous les demandeurs d’asile et les personnes refoulés selon la convention de Dublin sont mis en détention. Depuis le début de l’année 2010 les capacités de détention ont augmentées de 282 à environ 700 places. Des contestations massives ont éclatées dans tous les centres de détention en été 2010. Tout ceci est cependant resté largement inconnu du grand public.

Les conditions sociales et économiques sont rudes. Les demandeurs d’asile reconnus ont droit à un logement seulement pour une période de six mois, durée qui peut être prolongée de six mois. Ensuite ils encourent le risque d’être sans-abris. Les emplois sont difficiles à trouver. Le hongrois est une des langues les plus difficiles d’Europe, et en général l’accès au cours de langue et à d’autres enseignements n’existe pas. Les réfugiés (et en particulier les réfugiés traumatisés) ne sont souvent pas en état de trouver de quoi survivre. De plus les regroupements familiaux ont de facto été rendu impossibles, en particulier pour les Somaliens en raison de la non-reconnaissance du passeport somalien et de tous autres documents.

Jusqu’à présent les réfugiés mineurs non accompagnés ont été logés à Bicske. Dorénavant ils seront logés dans des foyers d’enfants, probablement dans le "Children Village" à Fot. Dans certains cas même les mineurs ont été détenus de façon illégale. Dans de nombreux cas leur date de naissance a été modifiée pour les rendre plus âgés. 
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