Grèce > Résumé

Mise à jour: Août 2016

 

La Grèce est l'un des principaux pays d'entrée dans l'Union Européenne à travers les frontières Turques et Grecques (terre et mer). L'UE a beaucoup fait pression sur le gouvernement grec pour qu'il ferme ces frontières externes et a investi dans leur fermeture en envoyant Frontex - des officiers d'une agence frontalière spécialisée de l'UE - et en finançant la "sécurité des frontières". Malgré de plus en plus de difficultés pour traverser la frontière, jusqu'à aujourd'hui la Grèce reste l'un des principaux pays du transit pour les migrants qui tentent de rentrer dans l'UE.

 

Le gouvernement grec est sous une pression permanente et très forte de la part de l'Union Européenne. Dès l'année 2015, quand autant de gens sont arrivés, la Grèce a fait face à une forte critique de la part de plusieurs états membres de l'UE et des Balkans parce « qu'elle n'a pas suffisamment sécurisé ses frontières avec l'extérieur de l'UE ». Tout changement en Grèce, donc, doit être compris dans le contexte des politiques migratoires européennes.

 

La Grèce a été menacée à plusieurs reprises d'être expulsée de la zone Schengen 1 si elle n'arrivait pas à respecter certains projets de l'UE, par exemple :

 

  1. La construction de soi-disant « zones sensibles » - les Centres de Détention de Réception Initiale – sur les Îles Grecques. En Février 2016, la Grèce a ouvert cinq soi-disant « zones sensibles » sur Lesvos, Samos, Chios, Kos et Leros, qui sont des campements fermés pour l'identification initiale et l'inscription des personnes qui viennent d'arriver.

  2. Une coopération étroite avec les autorités turques, l'OTAN et l'Agence de Contrôle des Frontières Européennes FRONTEX, pour fermer et contrôler les frontières Greco-Turques :

  3. L'organisation du plus de retours forcés possibles. Par conséquent, depuis cet accord entre la Turquie et l'UE du 20 mars 2016, et jusqu'au 8 Juin, seulement près de 449 personnes qui ont subi un retour forcé vers la Turquie.

En parallèle, les frontières avec la Macédoine ont été fermées le 8 Mars 2016. Depuis, plus de 57,000 réfugiés sont déjà arrivés en Grèce et s'y sont trouvés coincés parce qu'il n'y a plus de passage facile pour accéder leur destination. 8,500 d'entre eux ont été coincés après l'accord entre l'UE et la Turquie sur les Îles de l’Égée dans les 'zones sensibles' et en dehors de ces zones. Pour le reste – quelques 49,000 de plus, le gouvernement a créé, du jour au lendemain, plus de 45 campements provisoires de masse pour les réfugiés sur le continent, dont la plupart avec que des tentes. Ces campements sont éloignés des villes et des centres urbains et ils sont gouvernés par l'armée. Sans aucune structure d’accueil et sans un système pour protéger et intégrer les milliers de réfugiés, la Grèce n'a aucun espoir de fournir leurs besoins de base comme un logement digne, les soins médicaux, des renseignements et de quoi manger, jusqu'à maintenant.

 

Globalement, il y a trois options pour les réfugiés en Grèce selon le gouvernement grec : 1. Faire candidature pour l'asile, 2. Retour volontaire et 3. Expulsion. Vu que la plupart des réfugiés en coincés en Grèce ont souffert le choc de la fermeture soudaine des frontières dans les Balkans et des conditions de vie atroces dans les campements grecs, des centaines ont déjà signé pour un retour volontaire – ces personnes sont rentrées à la guerre et aux conflits sans vraiment se rendre compte des autres options. Les ONG spécialisées en santé physique et mentale ont observé la détérioration et les dangereuses conditions de vie dans les campements de masse pour les réfugiés. Un fait rarement constaté est qu'une candidature pour l'asile inclut des options pour le regroupement familial et le déménagement vers d'autres pays dans l'Union Européenne. Même si ces procédés sont très lents et ne sont qu'un 'plan B' pour beaucoup de gens en cas où ils n'arrivent pas franchir les frontières d'autre façon, nous expliquerons en détail ces options dans les chapitres suivants.

 

En Juin 2016, le Bureau d'Asile du gouvernement grec avec l'aide de l'HCR (Haute Commission aux Réfugiés) et l'EASO (Bureau Européen de Soutien pour l'Asile) ont commencé une soi-disant « exercice pré-inscription » pour inscrire tous les réfugiés sur le continent. Le but est de fournir tous les personnes pré-inscrites avec des papiers valables pour un an (une façon de légaliser toutes les personnes avec des papiers dépassés) et donc sécuriser leur accès aux soins médicaux gratuits (mais non pas de les permettre de travailler!).

 

Attention !!! Cela ne veut PAS dire une inscription d'une candidature pour l'asile, ni pour le regroupement familial ou un déménagement non plus !!! Cela va arriver plus tard – à une date inconnue. Les réfugiés pré-inscrits – selon le gouvernement – devraient recevoir un SMS sur leurs téléphones mobiles (sur le numéro donné pendant ce procédé) avec la date de leur inscription. Attention ! En parallèle, pour les personnes spécialement vulnérables, il existe toujours un accès par Skype ou avec des avocats MAIS officiellement seulement pour les personnes qui n'ont pas fait une pré-inscription. Néanmoins, si vous voulez faire candidature pour l'asile ou pour un regroupement familial et vous avez une condition de santé qui est très grave ou qui menace votre vie, ou si vous ou des membres de votre famille vont avoir 18 ans dans les douze mois suivants, vous devez vous inscrire immédiatement et non pas participer à la pré-inscription mais chercher l'aide d'une ONG de manière urgente : par exemple, le 'Ecumenical Refugee Program', Iridanou 20, Athènes. Numéro de Téléphone : 210-72.95.926. Cherchez de l'aide aussi si vous êtes déjà pré-inscrits mais s'il vous reste peu de temps.

 

En Grèce, et aussi sur le chemin, vous allez rencontrer plusieurs militants, bénévoles, touristes, employés ou tout simplement des gens du coin qui voudront vous aider et qui montreront leur solidarité à travers l'action. Plusieurs groupes de solidarité autogérées essayent d’organiser des logements provisoires, de la nourriture, des vêtements, des renseignements, des soins médicaux, et/ou des transports avec leurs propres voitures privées. Soyez conscients que beaucoup de ces personnes donnent leur temps et leur énergie quotidiennement. Il se peut qu'ils risquent des conflits avec les autorités en essayant de vous soutenir. Soyez patients avec eux et essayez de les soutenir et d'être respectueux, mais soyez clairs avec vos besoins et dans votre communication. S'il vous plaît essayez de n'utiliser pas les drogues et l'alcool à fin d’éviter des disputes et des agressions inutiles, surtout dans des endroits de logements autogérés ou solidaires. Des comportements sexistes et racistes ne sont pas bienvenus, toute autre forme d'exploitation aussi – par exemple des personnes qui vendent des billets de bus ou de car-ferry surchargés.

 

Quand l'accord entre la Turquie et l'Union Européenne s'est réalisé le 20 mars 2016, les réfugiés en Grèce se sont divisés en deux groupes : a) ceux et celles qui sont arrivés avant le 20 mars et la fermeture de la frontière et qui sont depuis coincés sur le continent grec ; et b) ceux et celles qui sont arrivés depuis le 20 mars et qui sont en échec sur les îles grecques. Tous les deux groupes font face à des différents problèmes. Dans les chapitres suivants, nous allons essayer de fournir des renseignements sur tous les deux groupes – s'il vous plaît, essayer de vérifier bien quels renseignements sont pertinents pour vous et votre situation particulière.

 

1La zone Schengen consiste en 26 pays européens, qui ne font pas tous partie de l'Union Européenne. La zone avait plutôt terminé d'utiliser des contrôles de passeport ou d'autres contrôles sur leurs frontières réciproques, tout en gardant une politique de visa en commun. Avec la 'crise migratoire' continue et avec l'excuse des soucis sécuritaires suivant les attaque terroristes à Paris, plusieurs pays ont réintroduit des contrôles sous des formes diverses sur leurs frontières avec les autres états Schengen. Depuis le 22 mars 2016, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, le Norvège et la Suède ont pratiqué des contrôles sur leurs frontières avec d'autres états Schengen.

 

 

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